Elle fait le tour du monde en stop
Elle, c’est Florence Renault, une journaliste qui s’est lancée un sacré défi : faire le tour du monde en stop !
Je la croise par hasard à Montréal. Je m’explique. Florence est une ancienne collègue. Nous nous sommes rencontrés il y a quelques années dans les locaux de France 3 Franche-Comté. Nous travaillions tous les deux comme journalistes pour le journal télévisé régional. Nous essayons de nous souvenir sur quel fait d’actualité nous avions bossé ensemble mais impossible de s’en rappeler.
Ce dont je me remémore parfaitement, c’est que tous les deux nous avions envie d’évasion. Un sacré point commun !
Quelques années plus tard, nous nous retrouvons à Montréal autour d’une bière.
Je passe un mois dans la plus grande ville du Québec pour le travail et Florence y fait escale lors de son tour du monde en stop. C’est grâce à la magie des réseaux sociaux que nous prenons contact :
« – Mais tu es à Montréal ?
– oui, toi aussi ?
– ben oui !
– allons boire une bière ! »
C’est à ce moment que je me dis que le monde est vraiment petit et que depuis que je voyage, il semble se rétrécir à vue d’oeil ! En tout cas, le hasard fait bien les choses. Surtout que j’ai plein de questions à poser à Florence !
Une aventure hors du commun
Depuis le 2 juillet 2013, elle voyage sur le pouce autour du monde. À son actif, une traversée de l’Atlantique en voilier-stop et un parcours à travers l’Amérique du Sud puis du Nord en auto-stop.
Grâce à son pouce levé, son compteur kilométrique affiche plus de 100 000km. Truc de fou : elle a voyagé avec déjà près de 1160 conducteurs différents. Si chaque trajet est unique, les mêmes sujets de conversations reviennent souvent…
Comment faire un tour du monde en stop quand on est une fille ?
« Tu n’as pas peur de voyager seule ? Quelle est ta destination préférée ? Tu dors où ? Quel est ton budget pour voyager ? Tu vas faire quoi ensuite ? »
Sachez qu’elle n’a jamais eu aucun souci (oui, oui, même en Amérique du Sud). Au départ, ses parents ne voyaient pas d’un très bon oeil ce projet de tour du monde en stop mais depuis qu’ils lui ont rendu visite, ils semblent rassurés.
Pour sa destination préférée ? Difficile pour elle de choisir. Elle a vécu des moments inoubliables dans tellement d’endroits différents.
Comment organiser un tour du monde en stop ?
Pour le logement, elle fait appel à l’hospitalité des gens qu’elle rencontre et surfe sur le canapé des habitants des pays qu’elle traverse (cela veut dire qu’elle utilise Couchsurfing, un site qui permet aux voyageurs d’héberger ou de se faire héberger gratuitement). Quand elle a besoin de souffler ou de se retrouver seule, elle s’octroie une nuit dans une chambre d’hôtel. Cela ne lui est pas arrivé souvent.
Côté budget, c’est 10 dollars par jour avec parfois quelques écarts. Aujourd’hui par exemple, le budget risque d’exploser. En effet, nous sommes sur le point de commander notre deuxième bière.
Et l’avenir ?
Pour la suite, elle n’en sait rien. Elle ne préfère pas trop y penser d’ailleurs. Elle est heureuse comme ça. Et puis, son tour du monde est loin d’être terminé. Il lui reste encore l’Australie, l’Asie et l’Afrique à découvrir. Elle s’imagine sur les routes pendant au moins encore trois ans.
« Tu n’en as pas marre de jamais être chez toi ? »
Je ne peux pas m’empêcher de lui poser la question. J’adore voyager et je suis souvent en vadrouille mais j’ai de temps en temps besoin de rentrer chez moi pour me poser et me recentrer avant de repartir.
Pour Florence, la question ne se pose pas. Elle a en ligne de mire son objectif et elle ne le perd pas de vue. Et puis, son nouveau chez soi, c’est sa vie au quatre coins de la planète.
Les meilleures anecdotes de ses tribulations
« Quelle est le moyen de transport le plus insolite dans lequel tu es montée ? »
MADAME a roulé en Porsche décapotable.
Parfois, elle a eu moins de chance. De nombreux véhicules sont tombés en panne. Une fois, en Uruguay, elle a fait du stop avec son conducteur. Vous imaginez le tableau ? Un conducteur qui a pris une jeune fille en stop et qui se retrouve à faire du stop pour rentrer chez lui ! Ça, c’est une sacrée anecdote.
L’art de voyager en stop
Forte de son expérience, Florence a appris à être patiente car elle s’est fixé des règles. Pas de bus, pas de train, pas d’avion… Uniquement du stop ! Ainsi, elle voyage au gré des conducteurs qui veulent bien l’emmener.
C’est passionnant de l’écouter raconter son aventure. Malheureusement, il est déjà l’heure de se quitter. Elle repart avec sa caméra dans le sac.
Elle ne s’en sépare jamais. Un jour, elle réalisera un film de ce voyage pas comme les autres. En attendant, à 30 ans, elle n’est pas prête à s’arrêter.
Combien de kilomètres va-t-elle encore parcourir ? Combien de conducteurs va-t-elle encore rencontrer ? L’histoire ne le dit pas pour le moment. Kilomètre après kilomètre, elle écrit les pages de cette aventure extraordinaire.
Aux dernières nouvelles, Florence est toujours à Montréal. Elle cherche un bateau-stop pour l’Australie. Des conseils ?
Quelle surprise et quel plaisir de l’avoir croisée au Canada. À très bientôt ici ou ailleurs…
Bon vent !
Envie de suivre les péripéties de Florence ? Allez voir son blog intitulé Un Monde sur le Pouce.
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